Les économies de coûts feraient partie du plan triennal #shifttodigital, qui s’étendra de 2019 à 2021. Le plan a été approuvé hier par le conseil d’administration et vise à accélérer la transformation numérique de Proximus et à « préparer l’entreprise aux défis de l’avenir ».
Selon le syndicat socialiste ACOD, la restructuration mettrait en jeu 2.000 emplois. C’est environ un emploi sur six dans l’entreprise belge de télécommunications. De plus, le chiffre de 2 000 n’a pas été officiellement confirmé par Proximus et est un chiffre envoyé dans le monde par un journaliste et adopté par la suite par ACOD.
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L’épée de Proximus
Plusieurs employés de Proximus sentent maintenant l’épée de Damoclès suspendue au-dessus d’eux. Toutefois, Proximus a brièvement mentionné qu’elle discuterait de la manière dont « elle peut améliorer l’efficacité dans un environnement de marché de plus en plus difficile ». Selon De Tijd, Dominique Leroy, la meilleure femme de Proximus, a ajouté une phrase dans la communication interne. « Dans tous les cas, Proximus respectera et privilégiera toujours le dialogue social.
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Aujourd’hui, Leroy expliquera ses projets avec son entreprise au Premier ministre Charles Michel et au ministre des Télécommunications Philippe De Backer (Open VLD). Ce n’est pas la première fois que Leroy se dispute avec un membre du gouvernement. Plus tôt dans sa carrière en tant que CEO de Proximus, elle s’est disputée avec l’ancien Ministre des Télécommunications Alexader De Croo à propos des augmentations de prix.
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Le Premier ministre Michel n’est pas immédiatement enthousiasmé par la restructuration et n’est pas particulièrement satisfait du fait qu’il ait été informé si tard. Il aurait préféré ne pas être « placé devant des faits accomplis ».
Coup de tonnerre dans la Wetstraat
La nouvelle frappe comme un coup de tonnerre dans le ciel clair. Le Premier ministre Michel met l’accent sur la création d’emplois, et avec une importante opération de réhabilitation de Proximus pourrait donc perdre la face lors des élections de mai. En outre, au cours des derniers mois, l’entreprise de télécommunications a fortement résisté à l’arrivée d’un quatrième opérateur de télécommunications parce que cela aurait un impact sur l’emploi.
Le géant belge des télécommunications emploie environ 13.000 personnes. Au cours des dix dernières années, de nombreux travailleurs ont déjà quitté leur emploi, en partie par le biais des retraites et en partie par des licenciements naturels, et les licenciements ont toujours été évités. Cette fois, ce ne sera pas le cas.
Ben Coremans, syndicaliste à l’ACV, plaide fortement en faveur de cette mesure. « Les plans de départ ont toujours été ici sur une base volontaire. Nous connaissons Proximus comme une entreprise de dialogue social ». L’ACOD craint néanmoins qu’un nettoyage n’ait lieu cette fois-ci avec des mises à pied nues.
Le porte-parole de Proximus, Fabrice Gansbeke, ne souhaite ni confirmer ni infirmer les licenciements. « Je ne peux rien dire à ce sujet », disait-il. M. Gansbeke a également rendu hommage au brouillard d’optimisation des coûts que Leroy, CEO de Proximus, a également mentionné.
Pendant ce temps, les transactions sur les actions Proximus ne commencent pas aujourd’hui, dans l’attente d’un communiqué de presse, selon l’organisme de surveillance boursière FSMA. Proximus communiquera sur la situation »peut-être demain matin ».
Les conséquences sur les employés et le marché de l’emploi
La nouvelle des licenciements chez Proximus a aussi suscité l’inquiétude des employés et du marché de l’emploi. Selon les informations disponibles, ces suppressions d’emplois toucheront principalement les travailleurs plus âgés, qui sont en fin de carrière ou proches de la retraite.
Cela signifie que beaucoup de personnes pourraient être confrontées à une situation difficile sur le marché du travail. Les entreprises sont souvent moins disposées à embaucher des travailleurs âgés en raison de leur coût salarial plus élevé et préfèrent recruter des jeunes diplômés qui sont considérablement moins chers.
Cette situation est particulièrement inquiétante dans un contexte où le taux de chômage reste élevé en Belgique. Il y a actuellement environ 400 000 demandeurs d’emploi dans le pays.
Pour certains experts, ces licenciements ne sont pas une surprise compte tenu du processus généralisé d’automatisation et de numérisation auquel nous assistons depuis plusieurs années maintenant. De nombreuses entreprises optent pour cette solution afin d’améliorer leur compétitivité face aux nouveaux concurrents arrivant sur le marché avec des technologies innovantes.
Ces mesures peuvent avoir un impact négatif non seulement sur les employés concernés mais aussi sur la société dans son ensemble. La concentration excessive de richesse entre les mains d’une petite élite pourrait entraîner une augmentation des inégalités sociales et fragiliser encore davantage notre modèle socio-économique déjà fragile.
Mise à jour : Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, Proximus a confirmé la suppression de emplois dans le cadre d’une réorganisation visant à faire face aux défis numériques et technologiques qui impactent l’entreprise. L’opérateur télécom belge affirme que ces licenciements seront accompagnés par une série de mesures sociales, notamment des plans de départ volontaire ou de prépensionnement ainsi qu’une formation professionnelle adaptée pour les employés restants.
Les enjeux de la transformation numérique pour les entreprises traditionnelles
La transformation numérique est un défi majeur pour les entreprises traditionnelles, car elle remet en question de nombreux aspects fondamentaux de leur modèle économique et organisationnel. Les sociétés qui ne s’adaptent pas à ces changements risquent d’être laissées pour compte sur un marché en constante évolution.
Les avantages des technologies numériques sont nombreux : elles permettent une plus grande efficacité opérationnelle, une amélioration de l’expérience client, ainsi qu’une meilleure compréhension des données et des tendances du marché. La transition vers cette nouvelle ère peut être difficile pour les entreprises qui ont construit leur entreprise autour d’un autre modèle.
Effectivement, le coût de mise en place d’une infrastructure technologique adéquate peut s’avérer considérablement élevé ; sans parler du temps nécessaire pour adapter les processus internes existants aux nouveaux outils numériques. Par conséquent, il n’est pas rare que certains employeurs soient réticents à investir dans ce domaine par crainte de perdre leur rentabilité ou simplement parce qu’ils sont mal préparés face à ces nouveaux défis.
L’inaction risque aussi d’avoir des conséquences dommageables. Les nouvelles technologies peuvent offrir un avantage concurrentiel décisif aux entreprises capables de les utiliser correctement. En particulier dans le contexte actuel où la concurrence mondiale est féroce et où un nombre croissant d’entreprises innovantes voient le jour avec des modèles commerciaux disruptifs.
Il est donc crucial que les entreprises se tiennent informées sur les dernières tendances technologiques, qu’elles investissent dans des technologies adaptées et qu’elles revoient leur stratégie de marketing pour engager les clients sur tous les canaux numériques. Cette transformation ne se fera pas sans heurts, mais elle peut être l’occasion pour ces entreprises d’affirmer leur positionnement sur le marché à long terme.
Donc, la transformation numérique est un défi complexe que chaque entreprise doit affronter si elle veut rester compétitive dans ce monde en constante évolution. Les employés doivent aussi s’adapter à cette nouvelle réalité du marché de l’emploi et envisager une formation continue ou une reconversion professionnelle vers des domaines plus porteurs en adéquation avec les évolutions technologiques actuelles.